Retour sur le Distilbène
Une étude a confirmé les effets nocifs du Distilbène® sur trois générations : les mères, les enfants exposés in utero et les petits-enfants. Interdit à la vente depuis 1977, ce médicament capable de prévenir les fausses couches a toutefois laissé des séquelles chez certaines personnes.
En France, entre 1948 et 1977, 200 000 femmes enceintes ont reçu du Distilbène®.
Dans l’affaire du Distilbène® (DES), on distingue trois générations :
- La première génération : c’est-à-dire les femmes enceintes à qui on a prescrit du Distilbène® entre 1950 et 1977. Cela concerne environ 200 000 femmes.
- La deuxième génération : c’est-à-dire les filles et fils des mères de la première génération, exposés in utero au Distilbène®. Ils sont 160 000 (80 000 filles et 80 000 garçons)
- La troisième génération ou « les petits-enfants DES ». Bien qu’ils n’aient jamais été en contact direct avec le Distilbène®, ils subissent les conséquences de l’exposition des 2 générations précédentes.
Conséquences du Distilbène
- Malformations de l’utérus, en « T », hypoplasique (de petite taille) et malformations du col de l’utérus,
- Troubles de la fertilité et complications de grossesse (grossesses extra-utérines, fausses-couches et accouchements prématurés),
- Augmentation modeste du risque de cancer du sein,
- Taux de dysplasies de haut grade (lésions précancéreuses) du col de l’utérus ou du vagin multiplié par deux,
- Risque éventuel d’un cancer particulier (Adénocarcinome à Cellules Claires ou ACC) du col ou du vagin à un âge avancé, alors qu’il était observé avant 30 ans.
- Augmentation du risque d’accident cardiaque, maladie coronaire et infarctus du myocarde.
Retrouvez le résumé du guide pratique pour les professionnels de santé et les “familles DES“ en cliquant ICI. Celui-ci explique les conséquences de ce médicament et les propositions de prise en charge pour chaque génération.
